J’écris ici « ego » comme on l’emploie en critiquant quelqu’un qui se met trop en avant et de façon assez systématique… Cette partie de nous qui crie Moi! Moi! Moi!
Mais l’ego n’est pas le nom miroir de l’adjectif « égoïste ».
L’EGO. Il est aussi juste de le voir comme cette partie de nous-même qui nous aide à ne pas être un mouton de Panurge.
C’est cette partie de nous qui peut nous souffler à l’oreille de nous sauver en courant en cas de danger par exemple… Ou qui nous aide à prendre la parole en public sans nous écrouler. Ou encore à marquer un but fantastique depuis le centre du terrain alors que le stade hurle contre vous. Ça c’était une des histoires de mon papa :
– Je n’ai jamais marqué un plus beau but que ce jour-là! Au lieu de m’anéhentir, le public qui hurlait contre moi m’avait donné la rage de marquer en pensant « Vous allez voir!! »… Papa n’était pas du tout un égoïste, mais son égo était bien en place et bien présent. 😂
L’ego n’est pas le mal incarné qu’on essaie de nous faire croire.
Perso, je ne voudrais pas dire, mais je trouve ça plutôt sympa pour nous même, cette présence tournée vers nous !
L’EGOISTE c’est celui qui ne pense qu’à lui. Qui pense d’abord à lui et n’en a vraiment pas grand chose à faire des autres. Et finit par n’en avoir rien à faire de ce qu’il ressent lui…. Obnubilé qu’il est par ses jugements.
L’ego ce n’est pas ça.
Mais un ego malheureux, un ego blessé, un ego dont on aura fait peu de cas, peut pour survivre, finir par transformer une personne en une vieille tatie Danielle. (Pour les plus jeunes, « Tatie Danielle » était l’histoire d’une grand-mère aigrie extrêmement désagréable !)
Souvent la personne qui ne pense qu’à elle trouve que le monde entier est égoïste.
La victimisation est d’autant plus prégnante que l’ego blessé tourné vers la colère, la hargne, ne veut surtout pas s’interroger puisque tout vient de la « faute » des autres.
En sophrologie on prend l’habitude d’évacuer le négatif.
Ma pratique diverge ici et juste sur ce point que j’ai emprunté à la pratique de la pleine conscience qui est davantage de se porter vers l’accueil en douceur de la sensation négative, désagréable qui fait mal.
Et donc je propose un travail indirect sur l’ego qui est de prendre l’habitude de le repérer, mais toujours (cadre de sophrologie) sans jugement… Voire petit à petit avec humour… Et douceur.
Cela peut être drôle aussi, de repérer son égo caché derrière une manifestation de soi qui se voulait pédagogique par exemple.(ce qui m’arrive très souvent lorsque j’écris mes articles ! Et bien je trouve bien plus sympa d’apercevoir mon égo pointer le bout de son nez et de rire en effaçant ces phrases qui me font mousser, plutôt que de me faire la leçon !
Et ça marche bien mieux! Mon égo est né avec moi, il mourra avec moi…
Autant faire que notre chemin partagé soit sympa et non soumis à ses caprices liés aux émotions négatives…
L’idée est de tendre à être son meilleur ami.
C’est cela que je propose avec notre égo : le voir comme une partie de nous mêmes qui sera toujours là pour nous aider mais qui peut aussi être envahissant si on n’y prend pas garde avec vigilance, en tendresse et en fous rires.
L’égoïsme on peut le jeter, on n’y perdra jamais grand chose….
À moi, dans le cadre de mes séances de sophrologie, de vous aider à faire le tri.
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