Sophro-(a)Musée.s !
Vivez une expérience différente au Musée.
Nous sommes mardi, jour quasi généralisé de fermeture des musées à Paris… Si j’en profitais pour vous donner envie d’y aller de façon tout à fait nouvelle et originale ?
L’art sous toutes ses formes m’aide dans ma pratique à venir éclairer cette partie non éclairée de notre conscience que j’aime tant percevoir ainsi. (Caycedo ne croyait pas à l’inconscient comme une boite noire fermée mais plutôt au fait que toutes nos parties ne sont pas éclairées par notre conscience, mais qu’en un dialogue avec notre corps, petit à petit cela s’éclaire. Sans rien forcer, me semble-t-il. Et j’adore cette version. Toutes les parties de moi essaient de me protéger donc je peux les remercier et aller à leur rencontre avec toute la force de la vie qui se vit en moi. Même et aussi vers les parties les plus blessées de moi… Avec beaucoup de douceur et de compassion.)
J’ai envie de partager avec vous cette joie infinie que j’ai d’emmener mes clients au musée ou dans des endroits qui me sont précieux et de pratiquer là une séance de sophrologie.
Cela peut donner lieu directement à des prises de conscience de nos croyances : comme lorsque cette cliente devant le trait noir des toiles de Miro s’exclame que le noir est angoissant. Je comprends. Souvent la couleur noire provoque ce genre d’émotion : vous y percevez l’a priori ? Le noir dans son essence, n’est ni angoissant, ni joyeux. Il est couleur, c’est sa réalité objective sans jugement et sans a priori.
En cas de prise de conscience d’une croyance et d’un a priori, en sophrologie caycédienne on ne va chercher ni explications, ni encore moins interprétations. On ne répond pas aux pourquoi.
On n’interprète pas mais on observe : Ok le noir évoque l’angoisse en vous. Et bien si nous allions observer le noir dans sa réalité objective de couleur employée comme telle. Ne pourrait-on pas repérer ce gros a priori de l’angoisse du noir?
Là, avec ma cliente ma chance fut que de l’autre côté du couloir à Beaubourg (Centre Georges Pompidou) étaient exposées quelques toiles de Soulage que j’adore.
La lumière du noir. La lumière dans le noir. Et pourquoi ce noir est-il bleu ? Chez moi le noir me renvoie la multiplicité des arcs-en-ciel. Merveille des merveilles, les toiles de Soulage ne sont pas dans l’arrogance des certitudes, mais tellement dans l’élégance des questions.
Et pas ces questions qui sabordent l’être. Non ces questions qui élèvent nos âmes et nos corps. En tout cas perso c’est vraiment ma perception des toiles de Soulage (quand elles sont bien exposées parce que si vous les avez vues au Louvre avant le confinement, l’éclairage était une cata… mais bon…)
Ici bien sûr qu’on comprend la force de l’amitié entre Soulage et Bobin. Et je vous invite vraiment à l’écouter notre cher poète des forges et des forêts du Creusot dans mon post ci-contre [colonne de droite sur mon blog] : Bobin comme Soulage nous montrent que le Paradis englobe, tout même l’enfer. Et que nous devrions tous être des anges les uns pour les autres ; et bien sûr dans un respect absolu de la vie, déjà et avant tout des anges avec nous-mêmes dans l’amour et le respect de nos vertus et nos valeurs… Sans être culculs la praline. Mais dans la force de la vie.
Chaque musée peut nous montrer et nous faire percevoir la force de la vie qui se vit en nous. La phénoménologie est vraiment un cadeau à se faire à vie y compris pour vivre de façon totalement intime et à un niveau cellulaire l’art à tous les niveaux. Et faire une séance devant une toile fait vraiment partie des expériences délicieuses à vivre.
Chez ma cliente, cette présence directe des toiles de Soulage lui a offert comme un pas de distance pour percevoir qu’une part en elle effectivement associait le noir à « l’angoisse », l’aidant ainsi à ne pas s’y identifier. « Tout à fait d’accord avec ton message sur les phénos du noir soit-disant angoissant devant Miro et finalement fort mais pas angoissant devant Soulage. »
Tout ne s’est pas résolu là. Mais cela a laissé passer une certaine lumière et de la respiration dans son impression, dans son vécu. Et cette joie de la vie qui se faufile n’a pas de prix pour moi.
Concrètement comment notre RDV-Musée se passe-t-il ?
Nous nous donnons rdv devant le musée : là ô facilité de mon handicap, nous passons de façon totalement fluide absolument partout (y compris au Louvre peut-être le plus fréquenté de nos musées) et votre entrée est gratuite puisque vous êtes mon accompagnateur.trice. Il se peut que je vous demande de pousser mon fauteuil si mes jambes refusent de me porter. Cela aussi peut transformer votre expérience du musée ! Et j’ai un petit siège pour vous si vous voulez vous asseoir.
Nous nous plaçons devant une toile qu’en général j’ai choisie suivant les expos en cours. (mais j’avoue que j’ai une faiblesse pour les toiles de Miro ou les Nymphéas à l’Orangeraie… ou le pendule de Foucault, qui n’est pas une œuvre d’art mais qui nous relie tant à la vie sur notre planète.
Bref nous pouvons construire aussi notre visite à 2. J’enregistre notre séance et vous envoie un lien pour que vous puissiez l’écouter en regardant l’œuvre avec vos écouteurs. (J’en prête si vous n’en avez plus)
La séance enregistrée dure environ 20 mn puis nous prenons tout notre temps pour intégrer nos phénomènes, nos ressentis, nos prises de conscience. Et les écrire aussi.
Enfin tout imprégné.es de notre séance nous quittons le musée en prenant tout notre temps pour regarder d’autres toiles ou œuvres si le cœur vous-nous en dit !
A bientôt, j’espère !
N’hésitez pas à m’interroger sur ma pratique, j’adore ça.